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Les guitares électriques de légende

Les guitares électriques de légende

Une guitare électrique c’est 6 cordes, un manche, un corps et un ou plusieurs micros non ? Et pourtant, il existe une pléthore de modèles ayant chacun leur identité propre. Revenons sur 5 guitares électriques qui ont changé l’histoire de la musique :

La Fender Telecaster

Considérée comme la première guitare électrique solid-body (corps en bois plein) et commercialisée à grande échelle, elle voit le jour en 1949 des mains de son créateur Leo Fender. D’abord nommée Esquire et munie d’un seul micro en position manche, elle changera plusieurs fois de surnom avant d’adopter pour de bon “Telecaster” en 1950.

Adoptée, par des guitaristes country, et notamment Luther Perkins (soliste de Johnny Cash), elle accompagnera sur scène et en studio d’autres grands noms comme Keith Richards, Jeff Beck ou encore Bruce Springsteen. D’une grande simplicité, ses deux micros simples bobinage et sa lutherie ont pourtant une sonorité inimitable. Il y a même un mot pour définir le son clinquant, métallique et nerveux de la Telecaster : “Le Twang”.

Par ici pour écouter le Twang de la Telecaster :

La Gibson Les Paul

Quand Fender arrive sur le marché avec ses solid-body, Gibson est déjà bien installé dans le monde de la guitare. Considérée comme la référence pour les musiciens de Jazz avec ses modèles “hollow body” (corps creux), la firme ne croit pas à la réussite des modèles “bas de gamme” de son homologue californien.

Mais suite aux succès des Telecaster et Stratocaster, elle change son fusil d’épaule et s’associe avec le guitariste Lester William Polfus aka “Les Paul” pour créer sa première guitare à corps plein en 1952. Hélas, le succès ne sera pas au rendez-vous poussant Gibson à mettre fin à sa production en 1960.

C’est pourtant au cours de cette décennie que le rock commence à s’emparer des ondes et des oreilles. Petit à petit, des guitaristes comme Mike Bloomfield, Eric Clapton ou Jimmy Page voient en elle une guitare puissante à la sonorité parfaite pour les solos endiablés et les riffs accrocheurs. Son statut passe vite de “tombée dans l’oubli” à “Perle rare” et sa cote de popularité remonte en flèche à tel point que Gibson relance la production en 1968. Elle ne s’est pas arrêtée depuis et on compte aujourd’hui plus d’une centaine de déclinaisons de Les Paul et bien plus d’artistes ayant posé leurs mains sur son manche !

Par ici pour écouter la résonance de la Les Paul :

La Fender Stratocaster

En 1954, fort du succès de la Telecaster, la marque californienne ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin ! N'étant pas guitariste lui-même, Leo Fender fait appel à des professionnels de musique country, tels que Bill Carson et Rex Gallion, pour des essais et faire valider les options choisies à chaque étape de conception. Permettant d'aboutir à un modèle qui correspondra à leurs besoins.

En ressortent plusieurs améliorations et brevets tels qu’un pan coupé permettant un meilleur équilibre, une esthétique aux courbes douces et un accès aux aigus facilité. On retrouve un troisième micro en position centrale pour plus de possibilités sonores et une whammy-bar (ou vibrato) permettant de jouer avec la tension des cordes.

Les trois micros de la Stratocaster lui permettent de disposer d'une palette sonore bien fournie. Et tout comme sa grande soeur la Telecaster, il y a un terme pour définir le son "Strat" : le "Jangly sound"

Ainsi naquit celle qui est aujourd’hui considérée comme l'icône même de la guitare électrique et qu’on a vu entre les mains de Jimi Hendrix, Buddy Holly, Eric Clapton et tant d’autres !

Par ici pour écouter le son "Jangly Strat" :

Les Gretsch

Dans la décennie des 50’s, alors que Fender jouait la carte de la simplicité et de l’innovation, que Gibson proposait de la qualité et du haut de gamme non sans un certain classicisme, Gretsch n’avait aucun mal à proposer du luxe carrément bling-bling.

En s’associant avec le plus célèbre guitariste country de l’époque : Chet Atkins, la marque se lance dans une série de modèles osés. L’accastillage en or (parties métalliques), les peintures paillettes fantaisistes ou encore les incrustations nacrées sur la touche, permettent à Gretsch de se démarquer de la concurrence avec un style sonore et une esthétique unique.

Ce qui fait la force et l’identité des guitares Gretsch c’est la qualité de la lutherie, l'acoustique et l’utilisation des micros Filter'Tron qui donne une chaleur et une couleur sonore inimitable. Tout d’abord rattachées au style country, ces six cordes sont tout aussi à l’aise en jazz, qu’en blues ou en Rockabilly.

Des guitaristes comme Brian Setzer, Jack White, Eddie Cochran, ou encore Elvis Costello jouent sur des Gretsch.

Par ici pour écouter le son chaud des Gretsch :

La Rickenbacker 325

Nous sommes à Hambourg en 1960. John Lennon, alors inconnu, découvre Toots Thielemans avec, entre les mains, une Rickenbacker 325. Il s’empresse alors de s’en offrir une. Elle participera grandement au son des Beatles au début de leur carrière. On entend parfaitement les harmoniques et le son cristallin de la 325 sur les premiers albums des FAB four, notamment le thème de A Hard Days Night. Équipée de micros «toaster» (leur forme rappelant un grille-pain) les Rickenbacker offrent une attaque claire et puissante, ainsi que des harmoniques aigües très bien définies.

Par ici pour écouter le son cristallin des "Rick" :

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